La danse : un sport de fille ?

Pour certains, il y a débat. Pour nous, c’est sûr : la danse est un sport, avec tous ses bienfaits, physiques et psychologiques. Ce n’est pas tout à fait la question, mais c’est important de le redire : la danse c’est bon pour votre enfant. 

D’abord, parce que ça développe sa motricité : sa coordination gestuelle et sa capacité à déplacer son corps dans un espace, entre autres. La danse favorise aussi la souplesse et la flexibilité. Comme les autres sports, elle tonifie le squelette et travaille l’endurance. Bon à savoir : les tout-petits peuvent commencer les cours de danse à partir de 4 ans, voire avant dans certaines écoles de danse. 

Sur le plan psychologique, elle contribue à renforcer la confiance de votre enfant, parce qu’elle lui permet de prendre conscience de son corps, et de l’utiliser comme moyen d’expression. 

Tout ça, c’est bénéfique pour les filles... et pour les garçons, évidemment ! On vous rassure donc, votre petit dernier peut tout à fait développer sa souplesse et son équilibre grâce à quelques pointes. Il n’y a aucune contre-indications à ça au contraire.

Dans la plupart des cas, la danse n’est pas un sport individuel. Elle permet l’expression de ses émotions et de sa personnalité, mais se pratique en groupe, voire en duo, et chacun y trouve sa place, fille ou garçon, même si, avant 6 ans, votre enfant n’a pas nécessairement conscience de son rôle dans le groupe et ne fait pas forcément attention aux autres. Ça explique les représentations de danse un peu aléatoires, où votre tout-petit donne l’impression qu’il pense être seul sur le podium. 

Pas question de vous faire un historique de la danse, mais elle a toujours été une discipline mixte, voire exclusivement masculine à certaines époques et dans certaines cultures. D’ailleurs, en danse classique, quelques figures sont souvent réservées aux hommes, c’est un exemple parmi tant d’autres. 

Dernier détail non négligeable : c’est l’une des seules disciplines sportives mixtes. Avec ça, difficile de nous faire croire que la danse est réservée aux filles.

D’abord, il y a Billy Elliot. Bon d’accord, c’est un personnage de fiction, mais ça compte. Au moins pour les représentations et pour l’image positive que ça donne aux petits garçons et aux petites filles, parce qu’on ne leur dit sans doute jamais assez qu’ils ont le droit de faire tout ce qu’ils veulent. 

Hors du grand écran, dans la vraie vie, les petits gars ont aussi leurs modèles : des hommes qui, parfois, ont dû faire abstraction des clichés pour aller au bout de leurs rêves. C’est surtout vrai pour les danseurs classiques, parce qu’on associe encore trop souvent la grâce et la souplesse du danseur de ballet à la féminité. Et puis, la plupart des chorégraphes reconnus sont des hommes ; on ne dit pas que c’est bien, mais c’est un autre débat.