DOLOMITES

Micro-aventure :
road-trip de 3 jours en van dans les Dolomites

Camille et Thomas voyagent depuis 2019 à bord de leur vieux camping-car de 1988, Léon.
Partis en direction de la Mongolie, le Covid a ralenti leurs aventures mais, ils n’ont pas dit leur dernier mot.
Vanlifers à plein temps, ils continuent d’arpenter les routes à la recherche des plus beaux paysages et des plus belles randonnées. Cette semaine, ils nous emmènent en micro-aventure dans les Dolomites.

ll y a, dans le sud du Tyrol, un des plus beaux paysages de montagnes du monde : les Dolomites.
Alors c’est sans hésiter que nous avons préparé nos sacs et tourné les clés du van en direction de l’Italie.

Au programme ?
Grand bol d’air frais, randonnées et paysages spectaculaires.
Pour cette micro-aventure de 3 jours en van dans les Dolomites, nous rayonnerons dans la province de Belluno, en Vénétie, où se cachent les Tre Cime di Lavaredo, le Lago di Sorapis et le Lago di Braie.

Les Dolomites nous font de l’œil depuis bien trop longtemps alors l’heure est venue pour nous de vivre une aventure qui promet d’être mémorable.
Et pourquoi pas pour vous ?

DOLOMITES

Avant de vous embarquer dans cette micro-aventure, nous tenions à vous livrer nos 3 règles d’or.
Elles vous aideront à savourer pleinement vos explorations et randonnées en pleine nature !

• Règle n°1 : se lever tôt.

Photographes, les lumières matinales sont pour nous essentielles ; la lumière et les contrastes sont doux, sublimant ainsi naturellement la photo.
Alors si vous êtes amateurs ou amatrices ode jolies photos, je vous garantis que vous ne regretterez pas d’avoir trimballé votre appareil pendant la randonnée !
Mais se lever tôt rime aussi avec être les premiers à toucher au but, profiter de ce moment unique seul ou avec vos proches, savourer tranquillement son petit déjeuner au sommet et bénéficier d’un climat doux (oui, si le temps montagneux des Dolomites est changeant, ce qui est sûr, l’été il peut faire très chaud !)

• Règle n°2 : s’équiper.

On lâche ses sneakers et son sac à main et on s’équipe comme il se doit pour affronter les Dolomites.
Le confort quand on randonne, c’est la clé !
N’ayez pas peur d’investir dans du matériel de qualité ; il vous tiendra longtemps, promis !
Vêtements techniques, sac à dos, chaussures, bâtons de randonnées, gourde… seront vos meilleurs amis.

• Règle n°3 : vérifier la météo avant votre départ.

Parce qu’en montagne il ne faut prendre aucun risque, la météo est une donnée obligatoire qu’il faut examiner à la loupe avant votre départ.
Assurez-vous que la météo locale indique un temps dégagé tout au long de votre marche.
Vérifier les prévisions la veille et juste avant le départ car l’orage ou le brouillard peuvent autant être dangereux que décourageant (surtout si vous êtes avec des enfants !).
Les règles étant annoncées, il est temps que notre micro-aventure dans les Dolomites commence : c’est parti pour 3 jours en van qui promettent d’être exceptionnels !

TRE CIME DI LAVAREDO

Jour 1 : randonnée jusqu’au Tre Cime di Lavaredo

Nous sommes arrivés dans les Dolomites de nuit, alors c’est au petit matin que nous sommes tombés nez à nez avec la montagne.
Entre nous, elle nous avait manqué.
Nous sommes dans le massif des Préalpes orientales et, à quelques heures de marche de notre campement, se trouvent les célèbres Tre Cime di Lavaredo (les Trois Cimes).
C’est sans doute LA randonnée à ne pas manquer dans les Dolomites.
Imposantes, le sommet des cimes culmine parfois à près de 3000m d’altitude.
Entre falaises et crêtes qui surplombent la vallée, le trio rocheux en impose et domine le paysage.
En d’autres termes ? Il faut aller voir ça!

3h30, le réveil sonne (oui, ça pique un peu).
Un petit déjeuner, des frontales et un bâillement plus tard, nous voici en route pour les Tre Cime di Lavaredo.
La randonnée commence au refuge Auronzo (parking payant), mais lorsqu’il est fermé, vous pouvez partir depuis le lac d'Antorno à 6 kms plus bas.
Ce fut notre cas !
Au lac d’Antorno, le parking est gratuit et puis, si vous êtes en road-trip en van, je vous promets une jolie vue par la fenêtre.
La randonnée des Tre Cime commence dans les bois et dès les premiers mètres, ça grimpe.
Au total, se sont un peu plus de 8 kms de marche dont 600 m de dénivelés positifs qui nous attendent.
Le chemin se dessine ensuite entre forêt, roches claires et reste de neige, c'est superbe.
À cette heure, nos pas semblent amuser les oiseaux qui se réveillent à peine.

LAVAREDO REFUGI

Au bout de deux heures, nous arrivons au refuge d’Auronzo, le premier refuge du parcours.
En tout, il y en a trois.
Trois occasions très tentantes de prendre un énorme petit déjeuner et de faire une pause.
Mais encore un peu de courage et cette pause prendra bientôt toute sa saveur devant les Trois Cimes.
Le trajet jusqu'au deuxième refuge Lavaredo est sublime.
La vue est dégagée, entre les sommets rocheux encore enneigés et dentelles de crêtes qui surplombent la vallée, je ne sais plus où regarder.
Le soleil s'est levé et il n'est pas le seul; on ralentit le pas, essayant de le rendre le plus léger possible car au loin, on entend des sifflements résonner dans toute la vallée : les marmottes sont de sortie.

Nous dépassons le refuge Lavaredo, c'est le signe que les Tre Cime ne sont plus très loin.
Mon GPS indique encore 2,4 kms de marche.
J'ai hâte !
Quelques montées et quelques descentes plus tard : les voici, elles sont là.
Nous sommes devant trois géantes roches qui semblent ne jamais s'arrêter dans le ciel. Qu'elles sont belles ces Tre Cime.
Un simple regard vers le haut aura suffi à nous faire oublier le réveil à 3h30 et les dénivelés positifs.
Ça valait le coup.

Jour 2 : lever de soleil au Lago die Braie

Ça vous dit quelque chose ?
Le Lago di Braie est sûrement le lac que vous verrez apparaître en premier si vous taper « que faire lors de mon road-trip en van dans les Dolomites ? ».
Et on comprend pourquoi !
Ce magnifique lac alpin est entouré, comme souvent dans les Dolomites, d'un paysage digne d'une carte postale, d'un tableau même.
Mais ce qui fait du Lago di Braie l'un des plus beaux lacs des Dolomites, c'est son eau d'un bleu intense qui, quand il n'y a pas de vent, laisse refléter les pics des montagnes qui l'entourent.
C'était évident que notre road-trip avec Léon, devait passer par là.

Le Lago di Braie se trouve juste à côté de notre campement, alors on s'autorise à faire une grâce matinée. Réveil : 5h. On se réveille impatients, excités comme quand la dernière saison de Game of Thrones est sortie. Pour tout vous dire, on s'est interdit d'aller jeter un œil au lac en arrivant hier soir, on voulait que la surprise soit totale.
Elle l'a été.

Vous l'aurez compris, on adore se balader à la fraîche. Alors, en cette belle matinée ensoleillée, on prend le temps de parcourir les quelques trois kilomètres et demi qui entourent le lac pour ne pas perdre une miette de ce magnifique spectacle. La balade est reposante ; à travers les sapins, on guette le moindre détail, le moindre reflet.

LAGO DI BRAIES

Le programme de la journée se décide au fur et à mesure de nos pas : « On y retourne ce soir au coucher du soleil ? ». C'est un grand OUI. Thomas et moi faisons partie de ces personnes qui aiment bien profiter de certains lieux plusieurs fois : à des heures, à des couleurs et dans des sens différents. On peut toujours être surpris (profitons de ne pas devoir marcher cinq heures pour arriver au lac !)

Nous sommes revenus au Lago di Braie quelques heures plus tard (Léon avait besoin d'un coup de clean et nous de pain !) Tout est différent le soir, c'est une autre ambiance. On a marché, pris des photos et puis on s'est posé sur l'un des bancs qui se trouve autour du lac. Alors que mon attention était totalement dirigée vers ce couple d'allemand en paddle sur le lac (« ras le bol, moi aussi je veux faire ça »), j'ai presque failli rater la plus belle surprise du soir. Je n'avais jamais vu un renard d'aussi près. La soirée n'aurait pas pu mieux se terminer, je crois qu'on a bien fait de prolonger la journée.
La nuit tombe, le retour au van est silencieux. On reste tous les deux dans nos pensées, comme si parler allait rompre la magie de cette rencontre. Thomas a craqué le premier : « Tu vois, quand tu as la chance de voir un animal sauvage d'aussi près, ça rend le lieu encore plus magique. Voir un animal de près, c'est l'apothéose ! ». C'est vrai. On met le GPS en direction du lac de Sorapis, c'est la prochaine étape de notre road-trip dans les Dolomites et, pendant la route, les discussions tournent autour d'un seul sujet : la faune sauvage qui a sublimé nombreuses de nos aventures, tantôt les rennes en Norvège, tantôt les macareux moines en Écosse.

DOLOMITES

Jour 3 : randonnée au lac de Sorapis

J’avais entendu dire que les Dolomites valaient le détour mais le Lago di Sorapis en est peut-être la preuve ultime. J'allais vous décrire l'endroit à coup de jolis mots mais vous savez quoi ? Vous le découvrirez bien assez tôt, alors je joue la carte du suspense encore un peu.
Vous commencez à connaître la chanson, 4h : le réveil sonne et nous sort de nos rêves un peu plus facilement que la veille. On commence à avoir l'habitude. Léon est stationné au Passe Tre Croc, à deux pas du début du chemin de la randonnée. Je n'ai qu'à regarder par la fenêtre pour savoir que le temps est avec nous et que cette randonnée s'annonce fabuleuse. Vite, on avale un petit déj' et on file.

Cette randonnée, tout comme le sentier des Tre Cime di Lavaredo, commence en forêt. Sauf qu'ici, elle brille de mille feux et commence à plat. La randonnée jusqu'au Lago di Sorapis compte environ 15 kms à pied aller-retour dont 600 m de dénivelés positifs. Alors que les premiers rayons du soleil se faufilent entre les conifères, ces premiers pas nous réveillent doucement.

Les lumières sont sublimes et viennent doucement caresser le paysage qui nous entoure. Chaque coin est beau à regarder, je crois qu'on n’a jamais fait autant de pauses depuis qu'on est dans les Dolomites. Notre souffle commence à s'accélérer, les dénivelés positifs sont là. Le sentier change de couleur et passe du vert au jaune, le soleil frappe maintenant sur le sol. Au fur et à mesure qu'on avance, le chemin donne l'impression de se rétrécir, attendez... Ça n'est pas une impression.

Avis à celles et ceux qui ont le vertige, ce passage peut s'avérer difficile. Un peu avant d'arriver au lac, le sentier devient de plus en plus étroit, à flanc de falaise, il est d'ailleurs impossible de marcher côte à côte. Un peu d'aventure dans l'aventure. Courage, ça vaut le coup, promis.
Après presque de deux heures trente de marche, je commence à entendre de l'eau couler, c’est le signal que l'arrivée n'est plus très loin. L'excitation d'arriver nous a coupé la parole et croyez-moi, c'est rare. 200 m, 100 m, 50 m… on est arrivés.
Je n'ai plus les mots...

Je comprends maintenant pourquoi on dit que la randonnée du Lago di Sorapis est la plus belle randonnée des Dolomites.
Que ce soit le chemin pour arriver au lac ou le lac et son environnement, la magie est totale.
On prend le temps de l'observer sous tous les angles, de se faufiler entre les rochers, de s'asseoir de longues minutes et de petit-déjeuner (oui, on adore manger). On se sent merveilleusement bien ici. Autant vous dire que je me souviendrai de cette pomme et de ce sandwich ad vitam aeternam.

ROADTRIP À TRAVERS LA CÔTE OUEST DES ETATS-UNIS

ll est 8h, d'autres randonneurs commencent à arriver, quelques sourires échangés l’air de dire fièrement « c’est beau hein ? » et il est l'heure pour nous de quitter cet endroit de rêve.
Je m'y serais bien installée pour toujours.
Nous jetons un dernier coup d'œil par-dessus notre épaule au Lago di Sorapis, je suis déjà nostalgique.
Le chemin du retour délie nos langues, l’excitation est encore palpable, on peut entendre des « non mais tu as vu la couleur de cette eau ? », « j'ai rarement vu un lieu aussi beau », « ça me manque déjà ».
En écrivant ces lignes, le lac de Sorapis nous manque déjà.
Les Tre Cime et le Lago di Braie nous manquent déjà.
Ce road-trip de trois jours en van, trois jours de liberté, trois jours de bol d’air frais, nous manque déjà.
Les Dolomites sont, sans hésiter, à voir et à revoir.
Est-ce que j’en fais trop ?
À vous de me le dire !

ROADTRIP À TRAVERS LA CÔTE OUEST DES ETATS-UNIS

Camile et Thomas



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