Bonjour camille, parle-nous d’abord de toi et de ton histoire avec la boxe !
Tout a débuté quand j’avais 4 ans. J’habitais un petit village de moins de 2000 habitants où le choix des clubs de sport était limité. Mon frère qui a 2 ans de plus que moi faisait de la boxe française. Je le voyais revenir avec de médailles et des coupes. Plus je les voyais, plus je disais à ma mère que, moi aussi, je voulais la même chose. Ma mère aurait préféré que je fasse de la danse, mais je ne voulais rien entendre. Je voulais des médailles comme mon frère !
J’ai dû patienter jusqu’à mes 5 ans avant de pouvoir en faire. La boxe française est devenue très rapidement MON sport. Je n’ai jamais éprouvé le besoin de faire autre chose. Le côté ludique et le fait d'être avec mes copains de classe était très sympa, mais c’est vraiment quand j’ai commencé la compétition à l'âge de 6 ans que j’ai eu le vrai déclic !
J’avais rapidement de bonnes performances et je commençais à gagner chaque compétition. On dit que la victoire entraîne la victoire et c’était exactement le cas pour moi. J’étais vice-championne de France de ma catégorie à 14 ans et à 18 ans je suis devenue championne de France des juniors.
A 19 ans je suis partie en sport études. J’ai dû malheureusement m’arrêter un an, pour cause d’une blessure aux ligaments croisés, mais étant une compétitrice dans l’âme, il n’était jamais question de m’arrêter. Je n’ai rien lâché et à force de caractère et de travail, je suis remontée sur le podium en tant que vice-championne de France.
J’ai arrêté la compétition de haut niveau quand j’ai commencé à travailler, car ce niveau-là demande un entraînement très régulier, c’est-à-dire 2 fois par jour, mais comme la boxe française a toujours été une histoire d’amour pour moi, il était tout à fait logique que je commence à l’enseigner à d’autres.