saut d'obstacle

Le cheval oui, mais quel sport équestre ?

Qui dit équitation dit parfois compétition. Et en la matière, les possibilités sont nombreuses ! Car si la pratique équestre compte le cheval en dénominateur commun, elle se compose de multiples disciplines que je vous propose de découvrir…

Huit disciplines fei, trois olympiques

Comme les goûts et les couleurs, les disciplines équestres ont chacune leurs aficionados. Et  que vous soyez plutôt équitation loisir, équitation de travail ou adepte des sensations fortes, vous trouverez à coup sûr la discipline qui fera vibrer votre coeur de cavalier ! Au moment où je vous parle, la Fédération équestre internationale (FEI) compte huit pratiques officielles : le saut d’obstacles, le concours complet d’équitation, le dressage, le para dressage, la voltige, le reining, l’endurance et l’attelage.

Tous les quatre ans, les Jeux équestres mondiaux réunissent ainsi les meilleurs compétiteurs de chaque discipline pour un championnat haletant et parfois riche en rebondissements ! Mais, aux Jeux olympiques, seules trois disciplines, sans doute les plus connues du grand public, sont représentées : il s’agit du saut d’obstacles, du dressage et du concours complet d’équitation. Toutes ces disciplines, reconnues et pratiquées à haut niveau, exigent une véritable technique de la part des pratiquants et des moyens parfois très conséquents.

Heureusement, les cavaliers amateurs peuvent y goûter à un niveau plus modéré, sans pour autant éprouver un plaisir au rabais !

Vitesse, technique et plaisir ! 

Le saut d’obstacles, qui est peut-être la discipline sportive la plus représentative de notre sport, consiste à franchir un parcours d’obstacles imposé, sans que Crin-blanc ne refuse ou fasse tomber une barre. Le temps consiste également en une difficulté : il faut respecter le timing imposé et les concurrents peuvent être départagés par leur rapidité. On parle alors de barrage. Le respect de la barre, le tracé, l’équilibre et l’impulsion sont des notions essentielles !

En ce qui concerne le dressage, pas d’obstacle à franchir, mais une parfaite maîtrise des figures à réaliser sur la piste, qu’on peut également nommer “carré de dressage” : les cavaliers doivent faire preuve d’une précision extrême dans le cadre de la réalisation de leur reprise, ponctuée de pirouettes et de piaffers. Entre autres !

Enfin, certains diront que la discipline la plus technique est sans doute celle du concours complet d’équitation, car elle réunit obstacle, dressage et… cross ! Si vous êtes avide de sensations fortes, c’est sans doute la pratique qui vous conviendrait le mieux. Toujours dans un temps imparti, les cavaliers doivent réaliser un parcours sur lequel se trouvent troncs d’arbre, gués, contre-bas, contre-hauts et autres réjouissances qu’il faut franchir dans un galop soutenu.

Ces trois disciplines se pratiquent sur tout le territoire, du niveau Club au niveau professionnel. Le degré de technicité, la hauteur des obstacles et la difficulté des figures à réaliser augmentent avec le niveau d’épreuves.

Pour tous les goûts

Idem pour l’attelage, pratique qui consiste à mener un, deux ou quatre chevaux depuis une voiture avec une “team”, le para dressage, discipline pratiquée par les personnes porteuses d’un handicap, selon différents grades, la voltige, qui allie équitation et prouesse artistique, l’endurance, qui met les chevaux à l’effort sur des distances allant jusqu’à 160 kilomètres, ou le reining, qui reprend les codes de l’équitation western.

Mais outre ces pratiques reconnues par la FEI, qui sont déjà nombreuses, d’autres disciplines existent et font la joie des compétiteurs.

Beaucoup de poney clubs et centres équestres proposent par exemple à leurs adhérents de goûter au plaisir du pony games, une pratique très prisée des petits cavaliers et qui consistent à faire preuve de beaucoup d’adresse sur des poneys lancés parfois à pleine vitesse ! Entre slaloms à réaliser, courses de sacs poney à la main ou balle à récupérer ou à placer sur un bidon, cette discipline fait la part belle à la rigolade !

Un peu dans le même esprit, l’equifun consiste à réaliser un parcours composé d’une succession de dispositifs, exigeant maniabilité, saut et adresse, le tout dans un chrono imposé !

Si la confiance doit être de mise pour espérer réaliser de belles performances dans toutes ces disciplines, elle est la condition sine qua non de l’equifeel, une discipline qui consiste à montrer, dans le cadre d’un travail à pied, toute la complicité qui allie le cavalier à son cheval. Grâce à des tests à difficulté variable, le pratiquant doit interagir avec son compagnon pour se faire parfaitement comprendre et lui faire exécuter ses demandes.

Sport d’équipe 

Si l’équitation est considéré comme un sport individuel, elle peut également se pratiquer en équipe et se décliner sur des terrains où balle et ballon sont au centre du jeu. Le horse ball, qui a vu le jour dans les années 1970, est un joli mélange entre équitation, rugby et basket. Deux équipes de six s’affrontent pour mettre le ballon dans les paniers situés en hauteur, de part et d’autres du terrain.

Pas question de garder le ballon dans les mains plus de 10 secondes, ni de descendre de cheval pour le ramasser ! Les actions des joueurs sont sublimées par les accélérations des chevaux et les systèmes d’attaque et de défense n’ont rien à envier à ceux du rugby ou du basket !

Le polo est également un sport qui se pratique collectivement : les joueurs, répartis en équipe de trois, sont munis d’un maillet et doivent pousser la balle dans le but adverse. Si vous aimez l’équitation, mais que vous souhaitez surtout pratiquer un sport d’équipe, n’hésitez plus : ces disciplines sont faites pour vous !

Loisir et extérieur

D’autres disciplines, autre que le concours complet d’équitation, sont prisées des amateurs d’équitation loisir et des adeptes de la pratique en extérieur : le TREC (entendez techniques de randonnée équestre de compétition) réunit trois tests destinés à mettre à l’épreuve de l’extérieur le cavalier et sa monture : le parcours d’orientation et de régularité, le parcours en terrain varié et la maîtrise des allures. Le couple doit ainsi être en mesure de voyager en extérieur en toute sécurité, en sachant faire face aux aléas que présentent parfois promenades et randonnée. Passer un pont, un gué, une passerelle… peuvent être des difficultés se trouvant sur les parcours imposés.

Plus récemment, une nouvelle discipline, faisant également la part belle à la pratique en extérieur, a vu le jour : le Ride and run. Vous êtes cavalier ? Vous aimez également la course à pied ? Alors cette pratique peut facilement devenir la vôtre. Elle se pratique à deux, sur des parcours à distances variables. Un équipier est à cheval, l’autre court. Et les deux échangent les rôles. Selon le niveau de compétition, le parcours est plus ou moins long. Dépense physique garantie !

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Le bon club pour la bonne pratique

Alors, comment choisir la discipline de compétition qui sera la vôtre ? Par goût, tout d’abord ! Alors n’hésitez pas à vous lancer et à essayer le sport équestre qui sera le vôtre ! Certains cavaliers privilégient l’équitation d’extérieur, d’autres opteront pour le travail d’une technique plus poussée ou favoriseront l’esprit d’équipe.

Généralement, les clubs et centres équestres enseignent les fondamentaux, bases de dressage et saut d’obstacles, et choisissent de se spécialiser dans telle ou telle discipline, notamment en fonction de la formation des moniteurs, de la demande et de leur cavalerie. Assurément, la discipline de compétition la plus répandue et pratiquée est le saut d’obstacles.

Mais il vous est possible d’adhérer à un club en fonction des disciplines qu’il enseigne et qu’il propose lors de sorties en compétition.

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Concrètement, vous aurez besoin d’une licence de base, pratiquant, et d’une licence compétition si vous souhaitez vous lancer dans l’arène ! Le prix de cette dernière varie selon la discipline choisie et le niveau. Le prix des licences Amateurs restent cependant raisonnables.

Il faut compter davantage pour participer à des épreuves professionnelles. Le coût des engagements en épreuves est également très variable : selon le niveau, il peut être de moins de 10 euros et au-dessus de 400 pour une participation en compétition internationale !  Mais, encore une fois, le niveau Amateur reste accessible.

Concernant le transport du cheval sur les lieux des compétitions, les centres équestres disposent généralement d’un camion. Avant de vous engager, renseignez-vous sur les prix pratiqués, ils le sont souvent selon un tarif au kilomètre. Renseignez-vous également sur le coût global d’une sortie en concours, et du prix de location de votre destrier pour aller briller sur les pistes !

A vous, maintenant, de trouver quelle discipline sera la vôtre. Et pour cela, n’hésitez pas à en essayer plusieurs. Si vous aimez le contact du cheval, vous trouverez à coup sûr chaussure à votre pied ! L’idée, avant tout, est de faire plaisir, de créer une connivence avec votre monture et de dépasser vos limites concours après concours, quelle que soit votre pratique de prédilection !