Kevin vandendriessche, ambassadeur kipsta :
« je me suis toujours donné à 200% »

Inconnu en Belgique lorsqu’il a rejoint Mouscron en juillet 2012, Kevin Vandendriessche (32 ans) est petit à petit devenu une valeur sûre de la Jupiler Pro League. Après six ans à Ostende, le Nordiste s’est parfaitement acclimaté à Courtrai, où il dispute sa première saison (2021-2022).

Pas de formation à la française

Contrairement à l’écrasante majorité des footballeurs pros de l’Hexagone, Kevin Vandendriessche n’a pas connu un parcours traditionnel. Pas de centre de formation, donc. Jusqu’à ses 17 ans, Kevin a évolué dans le club de son village, Fretin, dans la banlieue de Lille. « Petit, mes parents ne pouvaient pas me suivre partout. J’ai eu quelques touches, mais j’étais bien dans mon petit club avec les copains. Footballeur pro, je n’y pensais pas vraiment. Je n’étais pas parti pour faire carrière. Cela s’est fait petit à petit, naturellement. J’ai toujours tout donné et j’ai été récompensé.» Après Fretin, c’est à l’US Lesquin - 5 kilomètres au nord - qu’il pose son sac. En CFA, il ne tarde pas à faire son trou en défense centrale et est alors repéré par Guingamp (Ligue 2) où il signe pour deux ans. « J’ai effectué une très bonne préparation avec le groupe pro. Quand la CFA (4e niveau du football français) a repris, j’ai fait une deuxième préparation physique. Ensuite, je n’avançais plus. Je n’ai pas fait de très bons matches avec la CFA, j’ai perdu confiance. Guingamp voulait quand même me garder, mais j’ai voulu retourner dans le Nord pour me ressourcer et reprendre confiance.» Cap sur Wasquehal !

(Photo : KV Kortrijk)

La magie de la coupe

En France, la magie de la Coupe opère régulièrement. C’était le cas le 8 janvier 2011. Wasquehal (CFA 2) défie Auxerre en 32es de finale. Mené au score, le Petit Poucet renverse Benoît Pedretti et consorts, qui évoluent cette année-là en Ligue des Champions. Kevin dispute l’intégralité de la rencontre. « On avait une belle équipe pour la CFA 2, avec des ambitions de montée. Et en Coupe de France, on a réalisé un très beau parcours.» Après Auxerre, c’est Lille - au Stadium Nord - qui attend Wasquehal au tour suivant. Contre une formation qui réalisera le doublé Coupe-championnat quelques mois plus tard, Vandendriessche et les siens sont battus par le plus petit écart : 1-0. Ce jour-là, Eden Hazard est resté sur le banc. Sur le terrain, on retrouvait quand-même des gars comme Gervinho, Mathieu Debuchy, Rio Mavuba ou Yohan Cabaye.
« Mais je n’ai pas demandé de maillot à la fin du match, sourit l'actuel joueur de Courtrai. Je n’aime pas trop faire tout ça. Mathieu Debuchy est aussi Fretinois. Je pourrais, un jour, lui en demander un…»

Quand tu passes 6 ans dans un club, c’est sûr que c’est un gros chapitre de ta carrière. À la fin de celle-ci, Ostende gardera toujours une place spéciale.

Capitaine du navire ostendais

Une fois ses gammes répétées à Mouscron, c’est au KV Ostende que Kevin Vandendriessche devient une valeur sûre de la Jupiler Pro League. Entre 2015 et 2021, il a disputé 216 matches sous le maillot ostendais. « J’ai vu ce club évoluer. Quand tu passes 6 ans dans un club, c’est sûr que c’est un gros chapitre de ta carrière. À la fin de celle-ci, Ostende gardera toujours une place spéciale.» Le Fretinois est carrément devenu capitaine chez les Kust Boys. « Je ne parle pas le néerlandais, mais j’ai su m’adapter au club et au foot belge.» Son livre ostendais, Kevin l’a refermé de la plus belle des manières, un soir de mai 2021. « En marquant un but et en donnant une passe décisive lors de notre victoire 1-3 au Standard, se souvient le milieu de terrain. C’est dommage, il n’y avait pas de supporters, mais je pense leur avoir laissé une bonne image. »

Son rôle d'ambassadeur kipsta :
« j'ai directement accroché »

Quand Kipsta est devenu partenaire du KV Ostende à l’été 2020, Kevin est devenu ambassadeur de la marque football de Decathlon. « J’allais passer mes tests physiques. On m’a demandé de passer au magasin d’Ostende, avant. J’ai essayé des chaussures, des équipements. J’ai directement accroché. On a donc décidé de construire quelque chose ensemble.» Au quotidien, Kevin joue avec les Kipsta CLR aux pieds. « Je suis hyper bien dedans, le toucher de balle est très bon. Je me réjouis maintenant de voir les nouveaux modèles arriver. » Le rôle de Kevin et des autres ambassadeurs, c’est de faire progresser les produits, et donc notre marque football. « Je donne le maximum de détails sur mon ressenti pour essayer de faire évoluer les chaussures, notamment. Aujourd’hui, Kipsta a fait son petit bonhomme de chemin. La marque prend de plus en plus d’ampleur. Savoir que tous les matches de Pro League se joueront avec le ballon Kipsta à partir de 2023-2024 est une excellente nouvelle. »

Franck berrier, un homme en or

Tout jeune, Kevin adorait Zinedine Zidane. C'est toujours le cas aujourd'hui. « En tant que footballeur et en tant qu’homme », précise-t-il. Mais si un seul joueur l’a marqué au cours de sa carrière, c’est Franck Berrier, décédé en août 2021 d’une crise cardiaque.

« Je l’ai rencontré à Ostende, le feeling est passé très vite entre nous. C’était un homme en or, malgré ce que beaucoup pensaient. Il avait un grand coeur. Au niveau du foot, ce qu’il pouvait proposer était incroyable. Quand on évolue aux côtés d’un joueur pareil, tout est plus facile. Sa technique était incroyable, sa philosophie du foot aussi : il avait tout. »

À chaque entraînement et à chaque match, je suis à 200 %. Ma place, je ne l'ai volée à personne.

Adaptation rapide à courtrai

En s’engageant avec Courtrai pour deux saisons (2021-22 et 22-23), Kevin Vandendriessche s’est encore un peu plus rapproché de son domicile frontalier de Wervicq-Sud. « Le fait que Courtrai soit proche de mon domicile, c’était un argument en plus. J’ai été très bien accueilli. Je me suis adapté très rapidement.» Mi-décembre 2021, il a notamment marqué à Ostende, pour son grand retour. « J’ai évité de fêter le but même si maintenant, je suis à 100% focalisé sur Courtrai.»

À 32 ans, Kevin est plus proche de l’arrivée que du départ, comme il le dit lui-même. Mais il compte bien continuer à prendre du plaisir.
« Les rêves, à mon âge, c’est un peu compliqué. Mais je veux pouvoir continuer à kiffer. Je n’ai pas de regrets par rapport à ma carrière, je ne pensais jamais arriver à ce niveau. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai toujours tout donné tout le temps. À chaque entraînement et à chaque match, je suis à 200%. Ma place, je ne l’ai volée à personne. »

(Photo : KV Kortrijk)