Parmi le matériel indispensable à avoir, il y a le piolet. Et des modèles de piolet, il y en a énormément. Alors, comment faire le bon choix ?
Pierre Dewit est moniteur en alpinisme et ambassadeur pour Decathlon Belgique. Aujourd'hui, il vous aide à choisir un piolet pour votre pratique !~
Il faut toujours avoir en tête cette petite phrase : « Le bon outil pour le bon usage ».
C’est-à-dire que la question doit d’abord se poser dans le sens suivant : « Qu’est-ce que j’envisage de faire comme type de course d’alpinisme ? ».
Puis seulement se poser la question : « Et donc, de quel type de piolet vais-je avoir besoin ? ».
Si l’idée est de faire de la randonnée glaciaire et d’aller uniquement dans de faibles pentes enneigées (pas plus de 30°), un piolet à manche droit suffira amplement. Le piolet Ocelot Hyperlight de Simond est tout à fait adapté à ce type de course.
Pour le choix de la taille, il faut que la pointe du manche arrive au niveau de la malléole lorsqu’on tient le piolet par sa tête bras tendu.
Si on projette d’aller dans des pentes de neige plus importantes (entre 35° et 45°) ou dans des petits passages en mixte (mélange de neige et de rocher) ou encore sur des arêtes, on optera alors pour un piolet légèrement plus technique.
Un manche un peu galbé avec une lame s’enfonçant mieux dans la neige permettront de passer aisément ces types de terrains. Le piolet Naja Light de Simond sera alors idéal.
Avec un peu plus d’expérience, on pourra se lancer dans des couloirs ou des goulottes plus raides (éventuellement dans des cascades de glace ou des voies en dry faciles), à 50° et plus.
Il faudra alors choisir une paire de piolets techniques. Ce type de piolets sera un peu plus lourd que les précédents afin de permettre à la lame de s’enfoncer davantage dans de la neige dure ou de la glace avec plus de précision. Les ergots au bout des manches permettront aux mains de mieux s’y accrocher afin de pouvoir tirer dessus une fois le piolet bien ancré.
Au niveau de la tête, un piolet sera pourvu d’une panne pour pouvoir gratter la neige ou la glace friable, tailler des marches, ou se confectionner un relais. L’autre piolet sera quant à lui muni d’un marteau afin de fixer des pitons dans les fissures rocheuses dans des voies qui le permettent. Pour ce genre de voie, les piolets Anaconda de Simond sont absolument merveilleux !
Avec ces 3 modèles de piolets, vous avez vraiment le principal pour l’alpinisme. Toutes les marques proposent plus ou moins ces modèles. A vous de voir ce qui vous convient le mieux. Le prix peut être un critère, bien sûr. Il faut aussi être attentif à la facilité de remplacement des lames. Celles-ci peuvent être affutées (toujours à la main), mais il faudra tôt ou tard en changer. Veillez à ce que le modèle de piolet propose encore des lames adaptées lorsque vous en aurez besoin.
Un dernier conseil, la légèreté du matériel est à la mode. Cependant, un piolet trop léger sera généralement moins efficace en termes de qualité d’ancrages (surtout pour les piolets techniques).
Au-delà du poids, ce à quoi il faut surtout être attentif, c’est au centre de gravité du piolet. En le tenant par la poignée, vous sentirez. Si le centre de gravité est davantage situé vers la tête, le piolet sera plus adapté à des courses mixtes ou neige dure. Un centre de gravité situé plus vers la poignée permettra une plus grande vitesse de frappe et une plus faible sensation de lourdeur intéressantes pour la cascade de glace ou le dry. Les Anaconda de Simond présentent l’avantage d’avoir un équilibrage assez neutre, les rendant très polyvalents…
Ambassadeur Decathlon Belgique
Moniteur en alpinisme
Membre de l'Union Professionnelle des Métiers de la Montagne