Courir pendant la nuit

Courir quand il fait noir : conseils pratiques

Courir de nuit, toute une aventure ! Nous avons rassemblé quelques conseils pour vous. Des sensations aux conseils pour assurer votre sécurité ou bien choisir le bon équipement. C'est la nuit, allons-y !

Courir de nuit constitue une nouvelle expérience de running. Nombreux sont ceux qui rejoignent les adeptes du footing très matinal ou de la sortie tard le soir. Et pas simplement pour placer une sortie dans un emploi du temps journalier chargé, mais simplement pour le plaisir de courir la nuit. Quand la nuit devient le meilleur compagnon de course...

Comment courir pendant la nuit ?

De quoi avez-vous besoin ?

La nuit est hostile. C’est la perception qu’en ont, en tout cas, celles et ceux qui la traversent en courant. Surtout lorsque c’est la première fois ! Courir dans l’obscurité suppose d’être parfaitement équipé. Vous ne partez pas pour un simple footing en plein jour dans le parc à côté de chez vous. Voir et être vu. La lampe Run Light (exclusivité Kalenji) ou une lampe frontale est la compagne obligée du coureur évoluant de nuit. Premier impératif : ne jamais sortir sans – même pour une séance d’entraînement sur terrain balisé et modérément éclairé – et emporter systématiquement avec soi un jeu de piles ou une batterie de rechange. L’objectif prioritaire étant de ne jamais se trouver isolé sans lumière en pleine pampa !

Nous faisons une distinction entre l'éclairage actif et passif.

- Un équipement lumineux actif, c’est à dire qui émet de la lumière, comme une frontale ou une lampe torsale afin de pouvoir courir avec la meilleure visibilité possible sur votre chemin. Assurez vous de la charge de votre frontale, et que son autonomie soit suffisante pour votre temps de course, sinon, pensez à prendre une batterie supplémentaire (chargée elle également) pour assurer la durée, c’est primordiale pour votre sécurité.

- Des éléments passifs, soit des marquages rétroréfléchissants sur votre tenue; ils réverbèreront la lumière des frontales de vos partenaires de course pour vous rendre visible, de même que les phares des voitures ou les lampadaires si d’aventure vous passez par des portions goudronnées. Vous pouvez également attacher certaines de nos lumières autour de votre équipement pour vous démarquer. Un conseil supplémentaire est de porter des couleurs fluorescentes.

Comment courir pendant la nuit ?

Quelle luminosité ?

LE CHAMP D'ÉCLAIRAGE

Le champ est déterminé par la puissance d’éclairage (mesurée en lumens) et la largeur du faisceau lumineux de votre frontale.

On distingue deux types de champs en fonction du sport pratiqué :

- Sports à déplacements lents (marche, camping, pêche, etc.) : optez pour une puissance minimum de 40 lumens et pour un faisceau large afin de bien percevoir tout ce qui vous entoure.

- Sports à déplacements rapides (trail nocturne, vélo, etc.) : choisissez une lampe avec une puissance d’au moins 100 lumens pour voir loin et anticiper tous les obstacles.

LES MODES D'ÉCLAIRAGE

Les lampes torches proposent différents types d’éclairage : à vous de déterminer lesquels correspondent à votre pratique !
> Un mode fort pour les sports les plus intenses ;
> Un mode éco pour une plus grande autonomie ;
> Un mode rouge pour voir sans éblouir l’entourage ;
> Un mode clignotant à l’avant pour être plus visible ;
> Un mode clignotant rouge à l'arrière de la tête pour également signaler sa présence.

Par exemple, si vous allez faire du sport en ville ou sur route, privilégiez la sécurité en prenant une lampe équipée d’un mode clignotant rouge à l’arrière de la tête ou le dos.

L'AUTONOMIE

L’autonomie peut varier de 2 heures à 30 heures en fonction des modes que vous utilisez : plus l’éclairage est puissant moins vous aurez d’autonomie.

Comment courir pendant la nuit ?

Les précautions des entraînements et épreuves nocturnes

- Le choix du parcours d’entraînement ou de la compétition est évidemment primordial. On ne part pas à l’aventure en solo pour de longues chevauchées dès sa première sortie nocturne. On ne décrète pas davantage une participation à une épreuve chronométrée de plusieurs dizaines de kilomètres sans participer d’abord à des épreuves plus modestes.

- Respecter des paliers en débutant par des sorties rassurantes sur des parcours qui ont été empruntés de jour. On vérifiera ainsi la topographie exacte du terrain, le revêtement du sol et les possibles abris.

- S’assurer des conditions météo. Il est préférable d’annuler une séance d’entraînement lorsque des précipitations significatives (pluie ou neige) sont annoncées. Eviter également de sortir sans une solide expérience si le mercure descend en-dessous de zéro degré.

- Adopter une foulée plus courte qu’à l’ordinaire afin de valider précisément les points d’impact. Le regard restera concentré sur l’environnement immédiat – sauf sur des axes bitumés de bonne qualité – sans pour autant omettre de vérifier régulièrement qu’aucun changement de terrain brutal ou inattendu ne se présente à l’horizon. Préférable, sur sols glissants ou boueux, de ralentir pour éviter les chutes plus ou moins sérieuses.

- Le running nocturne se pratique généralement lors des mois les plus froids de l’année. D’où l’importance particulière qui doit être apportée à l’équipement. En amont d’une séance d’entraînement (même brève), il est préférable de choisir une tenue chaude et respirante et de porter plusieurs couches de vêtements peu épais. Protégez les extrémités. Gants et bonnet sont fortement conseillés. En cas de sudation prononcée à l’effort, enlever une couche pour la nouer autour de la taille ou la ranger dans un sac.

- Privilégier les vêtements fluorescents permettant de pratiquer le running nocturne dans les meilleures conditions de confort et de sécurité.

- Emporter avec soi un téléphone portable ainsi qu’un ravitaillement minimum. Il est important de pouvoir appeler des secours et d’être autosuffisant durant quelques heures en cas de mauvaise chute ou de défaillance prononcée.

- Faites-vous accompagner. Ce n'est pas seulement plus amusant, mais aussi plus sûr. Si vous n’avez pas d’autre choix que de vous entraîner seul.e, de nuit, soyez encore plus attentif.ve à votre environnement, passez-vous de votre musique, ne passer pas par des endroits où vous pourriez faire de mauvaises rencontres, prévenez votre entourage de votre parcours et de l’heure à laquelle vous devriez être de retour, prenez aussi votre sifflet (présents sur les sacs Kalenji) et votre téléphone en cas de problème.

- Connaître ses limites. Savoir apprécier ses limites, aussi précisément que possible, est impératif pour gérer son effort et éviter de prendre des risques. Si vous le pouvez, restez au contact d’autres coureurs. Surtout, gardez vos sens en éveil. Courir la nuit est toujours une expérience réellement extraordinaire !

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La nuit, tous les chats sont gris

Les dernières études sont formelles : non, les chats ne changent pas de couleur la nuit. Ce sont les limites de l'oeil humain qui font que nous ne discernons plus très bien les couleurs lorsque la luminosité est faible.

Pour faire simple, la rétine est composée de deux types de cellules : les bâtonnets et les cônes. Les cônes permettent de restituer les couleurs mais ont besoin de lumière pour être efficaces. Dans le noir, ce sont donc les bâtonnets qui se chargent d'assurer la vision. Très sensibles, ils permettent de voir dans une faible lumière mais ne retranscrivent qu'une image en noir et blanc. Aussi perfectionné soit-il, l'oeil humain est bien loin des performances des animaux nocturnes. S'il assure une vision correcte les nuits de pleine lune, il devient insuffisant dans la nuit noire.

Courir de nuit pose donc certains problèmes. La vision diminuée ne permet pas d'anticiper les obstacles, surtout lorsque l'on court sur chemin. Les appuis sont alors moins sûrs et il n'est pas rare de ne pas pouvoir éviter une flaque d'eau, un caillou saillant, une zone boueuse. La foulée doit alors être raccourcie, plus fluide et l'appui plus léger afin de s'adapter aux aspérités du terrain.

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Des sensations fortes

Une fois que vous avez pris toutes les précautions nécessaires pour profiter d’une sortie sous le ciel étoilé, alors c’est là que le plaisir commence.

- Sens en alerte: ouïe, vue, odorat vont s’aiguiser et les petits détails passant inaperçus en journée seront soudain sublimés (senteur des plantes, bruissements dans les arbres, bruits de vos pas, de votre souffle…), vous serez aussi plus attentif à votre corps et à votre ressenti

- Découverte de la beauté des paysages au clair de lune et sous un ciel étoilé (avec un peu de chance vous verrez peut-être la voie lactée), sinon vous pourrez peut-être apprécier des points de vues sur des villes illuminées (c’est joli aussi) !

- Vous pourrez apprécier le travail de proprioception c’est à dire la perception de votre corps pour qu’il sente et s’adapte à l’environnement.

- Savourez le calme et profitez de cet instant pour vous recentrez sur vous-même.

- Vous aurez peut-être la chance d’assister à la rencontre du jour avec la nuit en contemplant de magnifiques couchers ou levers de soleil, impossible de s’en lasser !  

Comment courir pendant la nuit ?

Un phénomène de mode

De plus en plus de courses se déroulent en nocturne. 10Km, semi-marathon, marathon : les courses sur route permettent de ressentir les sensations de la compétition dans un cadre différent, à la lumière des villes.

Pour des sensations plus authentiques, il faut opter pour la course nature ou le trail, comme la nocturne de la Course des Terrils ou l'incontournable SaintéLyon. Là, seul la Run Light (ou frontale) guidera les pas du coureurs. Le ruban incandescent laissé par les lumières de centaines voire de milliers de concurrents reste imprimé à jamais dans la mémoire de ceux qui l'ont vu.

Rivalisant d'imagination, les organisateurs proposent même des courses de nuit à thème. Citons par exemple les courses en forêt avec des zombies !

Afin de vivre l'expérience de la course nocturne dans les meilleures conditions, il convient de s'équiper de façon adaptée : chaussures, textiles, accessoires.

Et vous, avez-vous déjà expérimenté la course à pied de nuit ?

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Vos courses à pied de nuit en toute sécurité

Courir la nuit offre d’autres sensations qu’il convient d’apprécier en s’entourant de précautions...

Courir de nuit : conjuguer plaisir et sécurité

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