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La motivation ? un état d’esprit !

On ne peut pas entraîner sa motivation, mais bien sa mentalité. Un bon état d’esprit constitue déjà 80 % d’un mode de vie sain et de qualité. Il y a de nombreux éléments que vous ne pouvez pas contrôler, mais vous pouvez choisir comment les gérer. Vous avez toutes les cartes en main pour faire la différence. Et chaque petit pas a son importance.

Le coach personnel Steven Selleslags apprend aux gens à se connecter à leur force intérieure, afin d’atteindre naturellement le top de leur forme. Il prône à cet effet une combinaison de mouvement, alimentation et mentalité. Le bon état d’esprit est en effet le meilleur partenaire de la motivation.

Qu’est-ce que la motivation ?

La motivation est le moteur de nos actions qui nous permet de persévérer pour réaliser nos objectifs. Elle est généralement liée au « why », la raison pour laquelle on fait du sport : se sentir mieux dans sa peau, gagner, perdre des kilos... La motivation dépend des émotions et est influencée par divers facteurs dont certains sont hors de notre contrôle.

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Existe-t-il différents types de motivation ?

Oui, la motivation intérieure relève de notre volonté et vise à réaliser ou parfois à éviter quelque chose. Par exemple : j’ai le moral un peu à plat et je veux à nouveau rayonner, je veux rester souple pour plus tard. La motivation extérieure vient du dehors. Votre partenaire accorde beaucoup d’importance à votre élégance ou vous participez aux 20 km de Bruxelles avec des collègues et vous ne voulez pas terminer dernier·e.

Mais la motivation suffit-elle ?

La motivation est très importante, mais elle a des hauts et des bas. Et elle n’est malheureusement pas entraînable. Un jour, on est très motivé et le lendemain, on ne l’est plus du tout. On voit, par exemple, un·e sportif·ve en pleine action et on se dit « waouh, je veux pouvoir faire la même chose ! ». Une des choses à faire pour atteindre son niveau serait de se lever à six heures et de courir pendant une heure. Mais lorsque le réveil sonne, que le lit est douillet et qu’il pleut, c’est déjà bien souvent une autre histoire... La motivation et la volonté doivent aller de pair pour y arriver. La volonté est entraînable et fiable.

LE CHANGEMENT N’EST JAMAIS FACILE, MAIS TOUJOURS POSSIBLE. - Barack Obama -

Comment peut-on développer sa volonté ?

Étape 1: comment réduire son objectif de manière à pouvoir l’intégrer simplement comme une habitude ? Par exemple, courir 15 minutes tous les mercredis soirs et les samedis matins. Une routine simple et faisable vous aidera à persévérer. Un informaticien américain, trop inactif à son goût, a ainsi lancé le One Push-up Challenge. Son concept : faire un pushup par jour. Chaque jour. On crée ainsi une habitude. Après quelque temps, il est très probable qu’une fois dans la position, on fera deux ou trois pompes d’affilée. L’intégration d’une telle routine permet de se rapprocher de son objectif et de réduire le risque d’abandon.

Étape 2: lorsqu’on entame une pratique sportive, le plus difficile est de commencer. Ne regardez donc pas le sommet de la montagne, mais concentrez-vous sur le prochain pas à effectuer. Une fois vos chaussures de sport enfilées, vous êtes sur la ligne de départ. Commencer est le plus puissant facteur de motivation.

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Mais il faut y croire...

Évidemment. Les gens qui ne font pas de sport se disent souvent « je ne suis pas un·e sportif·ve » ou « je ne vais jamais y arriver ». Ce type de pensées diminue grandement nos chances de persévérer sur le long terme dans une pratique sportive. L’image de soi doit être en harmonie avec le comportement. Le fait d’effectuer chaque jour un mini effort permet de se considérer comme quelqu’un de sportif. Le travail sur la confiance en soi modifie aussi progressivement l’image que nous avons de nous-mêmes.

Et comment persévérer à présent ?

Le principal est de savoir comment on fonctionne. J’essaie de faire ressortir la connaissance que les gens ont d’euxmêmes et ensuite de l’approfondir. Quel est votre plan d’action, votre guide ? Qu’est-ce qui a saboté vos précédentes tentatives ? Le manque de temps, une blessure, une baisse de motivation, le décrochage d’un camarade sportif, une perte de concentration... sont des blocages typiques. Cartographiez vos saboteurs et pensez en même temps à une solution : si ceci arrive, je fais cela. Par exemple : que faire lorsque je dois inopinément chercher les enfants à l’école, alors que c’est mon moment de sport ? Je prévois d’office un moment de réserve dans mon agenda que je garde libre en cas de circonstances imprévues.

SI VOUS N’AVEZ PAS DE PLAN, VOUS COUREZ À L’ÉCHEC. - Benjamin Franklin -

Aussi important : les évaluations. C’est la raison pour laquelle je donne à mes coaché·es un document de progression à remplir. Riches de leur nouvelle connaissance d’eux-mêmes, ils peuvent ainsi rendre leur planification et leur approche plus efficaces.

Les perdants et les gagnants ont les mêmes objectifs. Mais les gagnants ont des habitudes plus efficaces qui leur conviennent et qui leur permettent de persévérer plus aisément.

Un plan strict pour optimiser votre état d’esprit

Un changement de comportement peut être stimulé soit par un plaisir intense, soit par une douleur fulgurante. Beaucoup de gens n’agissent que lorsque leur médecin tire à la sonnette d’alarme. Mais la pratique sportive est la plus profitable lorsqu’elle procure une bouffée d’adrénaline et qu’elle vous rend heureux. Les enfants n’ont aucun besoin d’être motivés pour faire du vélo, jouer au foot, danser ou faire du skate. Ils trouvent cela tout simplement amusant. Ils n’y réfléchissent pas, c’est naturel pour eux. Enfant, qu’aimiez-vous faire ? De la gymnastique, de l’équitation, du tennis, du tir à l’arc, de la natation... Pouvez-vous reprendre cette activité ? Nous pensons souvent que c’est impossible, parce que nous sommes des « adultes » maintenant.

Adaptez votre environnement de manière à ce qu’il soit plus difficile de ne pas faire de sport que d’en faire. Préparez votre tenue et vos affaires, mettez votre sac de sport dans le coffre de la voiture et libérez du temps : gardez votre agenda ouvert... Tout ce qui reçoit de l’attention grandit, cela vaut également pour les objectifs de santé. Concentrez-vous donc sur la pratique sportive.

Cherchez-vous un compagnon, un ami ou une amie ayant un objectif similaire et un niveau comparable. Et engagez-vous. Faites des accords clairs, par exemple : nous allons nager chaque mercredi. Prévoyez une récompense - si on tient bon pendant tout un mois, on s’offre une séance de sauna - ou une « punition » ludique - celui ou celle qui a fait défaut invite l’autre au resto à la fin du mois. Une autre option peut être de faire appel à un coach personnel.

Visualisez votre objectif : utilisez la photo d’un cycliste gravissant le Mont Ventoux comme fond d’écran ou accrochez au mur un tableau d’ambiance avec de superbes photos de snowboard...

Veillez à dormir suffisamment afin de recharger votre réservoir de volonté. La fatigue a en effet tendance à faire baisser le niveau. Donc, si vous en avez l’occasion : faites du sport le matin. Votre volonté est alors la plus ferme et vous avez le plus de chances de réussite. Vous entamez différemment votre journée et nul besoin de maintenir votre motivation jusqu’au soir.