Une jambe cassée
Le travail à la ferme est ancré dans les racines familiales de l’Ardennais. Par contre, l’éclosion d’Arnaud De Lie dans le monde du vélo, c’est d’abord une question de destin. En 1997, son père, Philippe De Lie, se casse une jambe en vacances au ski. Lors de sa rééducation, il lui est conseillé de se mettre au vélo. Papa De Lie achète donc un VTT. ll ne le quittera plus. Lorsqu’ils sont en âge de le suivre, ses fils Axel - qui fait partie de l’équipe espoirs du Crabbe Toitures-CC Chevigny - puis Arnaud prennent naturellement la roue du paternel. “A 6 ans, j’ai commencé par une saison de foot à Vaux-sur-Sûre mais je n’étais pas très bon, se rappelle Arnaud. Je me suis donc mis au vélo, un an plus tard. Mon père et mon frère en faisaient, ça me paraissait logique de commencer. J’ai terminé 2e de ma première course de VTT.” Depuis, d’abord en VTT puis sur la route, les victoires s’enchaînent. Si bien qu’aujourd’hui, Arnaud compte plus de 150 bouquets à son compteur.
“Depuis mes 7 ans, j’ai eu la chance de gagner beaucoup de courses, reconnaît ce fan de Fabian Cancellara. Plus on évolue dans les catégories, plus il est difficile de gagner. Dans quatre ou cinq ans, si je veux encore gagner, je devrai être au top mondial. Je dois donc me préparer à gagner moins ou à ne plus gagner du tout. Mais si je pouvais déjà vivre de ma passion, ce serait génial. Pour l’instant, l’envie et les résultats suivent. Mais un problème est vite arrivé. La route est encore longue, je vis au jour le jour.”