Explications
La peau du cheval est plus épaisse (seulement moins d'un millimètre), et son épiderme est plus mince ce qui signifie que le cheval a moins de cellules entre la sensation et les terminaisons nerveuses. Il a donc un ressenti plus élevé que l'homme. Cette simple observation peut déjà vous permettre de comprendre pourquoi le spray peut parfois lui être si désagréable.
Se rajoutent à cela un bruit et une odeur, la plupart du temps, inhabituels et qui ne correspondent à aucun élément naturel. Le cheval ne comprend donc pas pourquoi on le “châtie”, bien que pour nous, les raisons semblent évidentes. En association à cela, une attitude du soigneur souvent méfiant, anxieux ou sceptique quant à la réaction de l'équidé, ne favorise pas la décontraction et la confiance de votre animal.
Il va donc falloir habituer votre équidé !
Note : j'utilise le mot “habituer” plutôt que “désensibiliser” car il est primordial que le cheval reste en alerte en fonction de ce qu'on lui demande.
- "DÉSENSIBILISER" : faire cesser d'être sensible. Ce qui veut dire qu'un équidé désensibilisé à la cravache par exemple ne craindra plus l'objet et n'en ressentira plus les effets.~
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- "HABITUER" OU "FAMILIARISER" : c'est une forme d'apprentissage et acceptation, elle consiste en la diminution graduelle de l'intensité ou de la fréquence d'apparition d'une réaction à la suite de la présentation répétée ou prolongée du stimulus l'ayant déclenchée. le cheval restera donc sensible à la cravache mais il tolérera sa présence.
Nicolas Blondeau, célèbre éthologue chez qui j'ai suivi des stages, refuse l'utilisation du mot “désensibilisation”. "Nous souhaitons tous que notre cheval reste sensible aux aides naturelles ou artificielles."