DU GRAVEL ET DES GENS

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Regards croisés sur la GRVL'Lille

Fin octobre, TRIBAN était partenaire du GRVL'Lille, un tour de Lille sur graviers de 110 km. De la boue, des pavés, des frites et des sourires : tout était là pour passer un bon moment. On a fait de superbes rencontres, et on a voulu vous en partager quelques unes. 

JB, UNE BAIGNADE ET DU SOURIRE

Jean-Baptiste est arrivé au petit matin le sourire aux lèvres. A l'arrivée, on nous raconte "il y a un gars qui est tombé dans l'eau ! Je crois que c'est JB !". Quand il est arrivé, boueux sur la moitié du corps, il avait toujours le sourire aux lèvres. Ça doit être la chemise à fleurs.

"Ma première aventure à vélo, c'était Lille-La Rochelle-Brest-Lille au mois de septembre : l'idée était de relier certains points pris un peu au hasard pour me fondre dans les chemins noirs (chemins oubliés, souvent éloignés de la civilisation, en référence à Sylvain Tesson). J'ai découvert la GRVL'Lille en écoutant Louise sur Spotzle : la bonne excuse pour remonter en selle et rencontrer potentiellement un tas de passionnés d'aventure. Et c'est ce que j'ai trouvé, plein de profils un peu décalés mais bourrés d'expérience. J'ai retrouvé plein de gens que je connaissais de mes vies d'avant, mais aussi des rencontres simples sans jugement de valeur.

J'ai adoré ma baignade dans le chenal à quelques kilomètres de l'arrivée. Très rafraîchissante !

J'ai appris à rouler dans de la vraie boue, chose que je n'avais jamais faite avec mon RC520. Monté en tubeless à 5,5 bars en Hutchinson Overide, c'était parfois léger pour les passages boueux, glissant sur certains segments pavés, mais confortable et roulant sur le reste. Ma selle Brooks Pro Series m'a aidée à encaisser les cahots des chemins."

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RICHARD, UNE GAMELLE ET DES FRITES

Richard a créé Spotzle un média avec des récits d'aventure, des podcasts, des portraits. On était super contents de le rencontrer en vrai, de le voir arriver comme une fusée-malade, repartir comme une fusée-brûlée. Et entendre sa voix de chroniqueur radio refaire le monde...

"Je fais du Gravel 3/4 fois par semaine, des évènements randos et des courses. Je viens de Chartres, et j'avais très envie de participer à cette GRVL'Lille pour venir voir les amis, passer un bon moment et manger des frites !

Et ça été mémorable ! Je suis parti avec une gastro, sauvé in extremis par un imodium qui m'a donné la force de faire le parcours en entier... J'ai roulé les 77 premiers kilomètres en pensant à la pause frites qui arrivait... La pause a fait beaucoup de bien, même si la friterie était fermée. On repart avec mes compagnons de route vers la prochaine, au km 90. Un peu avant, en sortant d'un hameau, je prends une rafale. Embardée à gauche, à droite...et crash à plat sur le bitume.

Je voulais des frites, je repars avec une pizza.

J'ai adoré. Tout. La gamelle, le parcours, l'ambiance, et mon Merida mission CX."

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RÉMI

Rémi est l'un des organisateurs de la GRVL'Lille, et par ailleurs l'organisateur de The North Trail, un parcours gravel de 750 km dans le Nord Pas de Calais. Un passionné-passionnant, qui sait partager sa passion du vélo et de la région.

"J’ai eu envie de participer à la Grvl Lille pour développer le gravel autour de Lille et faire découvrir les alentours de la métropole. On a des bons parcours qui se prêtent bien à la pratique du Gravel, il faut en profiter. C’était aussi l’occasion de fédérer les acteurs officieux du gravel autour d’un événement, une communauté commence à naître et se développer, c’est bien d’y participer pour offrir des événements variés et de qualité.

Sur la journée, ce que je retiens surtout c’est que dans son « informalité », le gravel réuni des pratiquants de divers origines avec des pratiques qui diffèrent également. Alors que certains souhaitaient « jouer à la course » d’autres, dont le groupe avec lequel je roulais, étions plus en mode ballade en nous attendant pour avancer ensemble. Nous avons choisis de couper la trace, ce qui était proposé, ce qui nous a permis de finir avec les premiers arrivés et de profiter de l’ambiance à l’arrivée. Personne ne nous l’a reproché, le but étant de passer un bon moment ensemble sans se préoccuper de la performance individuelle. C’est ce que j’apprécie sur ces événements, peu importe si on roule seul ou avec les autres, le but est avant tout de finir et de profiter sans chrono et sans pression.

Le gravel est une pratique de loisirs fondée sur la notion de liberté, il serait dommage de vouloir y imposer des codes ou des règlements, roulons, faisons du vélo, et le plaisir viendra.

Je roulais sur un Surly Straggler, un vélo en acier développé comme un cyclo-cross hors circuit avant l’avénement du gravel. Il est confortable pour la longue distance (il a fait la French Divide) et il a été développé par une marque qui défend une position anti-compétition, c’est en partie pour cela que j’avais choisi de monter ce vélo, et aussi parce que j’adore la couleur."

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LES DRÔLES DE DAMES

Capucine et Leïla sont parties ensembles et arrivées ensemble. Entre deux, on n'a pas tout compris ce qu'il s'était passé. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elles se sont amusées.

"On s'est inscrites sur le GRVL'Lille parce que l'idée de faire le tour de la métropole lilloise sur les chemins était intéressante. Je le voyais un peu comme une rose des vents dont le centre est Lille.

On connait les 4 cadrans séparément et pour une fois ils étaient réunis.

Et on n'a pas été déçues : le parcours était beau, les chemins super (même avec la boue !). Et puis la lumière de l'automne accentuait les contrastes entre les couleurs, le vert de l'herbe avec le marron de la boue, les reflets dans l'eau, la texture de la boue. C'est toujours aussi impressionnant comme on peut être "dépaysés" à un vol d'oiseau de Lille...

On a perdu pas mal de temps à patauger dans la boue - et à cueillir des fleurs pour Louis, notre copain photographe. Mais le meilleur, c'était le GPS. A la croisée des chemins : Attends je vais voir... Nan, c'est pas par là. (2ème essai) Non plus... (3ème essai) Bon ben ça doit être là... Alors on a choisi de couper à mi-parcours pour rejoindre l'arrivée - et les copains. S'en est suivie une longue traversée en plein centre-ville, ronds points, feux, stop... pas très gravel comme parcours... on a fait un petit détour par le Parc, histoire de ! (rires)."

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CINDY, À DEUX DOIGTS DE L'ANECDOTE

Cindy est responsable de rayon cycle à Paris, plutôt cyclosportive sur route, elle faisait lors du GRVL'LILLE sa première incursion gravel ! Et il parait qu'elle a aimé.

"Je n'avais jamais fait de gravel, mais l'idée de pouvoir sortir des routes goudronnées me plaisait bien ! J''avais envie de rencontrer de nouvelles personnes et de découvrir une autre facette du monde du vélo. Et j'ai adoré ! Il y a un vrai côté ludique, et comme je suis un peu casse-cou, j'ai été servie ! J'ai découvert de nouvelles sensations sur mon vélo. J'ai pu échanger avec des personnes qui avait une approche différente de la pratique du vélo de la mienne, et c'était hyper chouette. J'ai aussi découvert les beaux paysages du Nord !

Sur les derniers kilomètres, on est passé à 2 doigts de l'anecdote. La fatigue aidant, la perte de concentration et de lucidité ont bien failli me valoir un petit bain. Je suis arrivée pleine vitesse dans un virage où il y avait beaucoup de boue. J'ai glissé et je me suis vue partir dans la rivière qui était sur le bas côté.

Encore 2/3 réflexes sous la pédale, mais c'était pas loin !

J'avais un RC520 Gravel en test, et c'était top! J'ai beaucoup aimé rouler avec le cintre plus large et évasé. Le vélo est hyper maniable et confortable.  

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