Le futsal fait salle comble !

Vous êtes captivé par la dextérité avec laquelle vos enfants manient la tablette ? Épaté par leur facilité aux jeux vidéos ? Vous n’allez pas vous remettre ce que la nouvelle génération va vous infliger sur le terrain. Sur les traces de leurs idoles, nos diablotins travaillent sans relâche leur technique et leur science du jeu grâce au football en salle. Né en 1930 en Uruguay, le futsal est depuis longtemps un passage obligé pour les futures stars sud-américaines. En Europe, pas de surprise : l’Espagne, adepte du jeu de passes courtes, est en avance. Mais dans nos cours d’école et nos salles de sport aussi, la révolution est en marche.

 

La discipline entrée aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2018 est en plein essor. Elle requiert les qualités d’un joueur de football complet. Alors pour rivaliser de vivacité, de technique et de petits espaces avec la génération 2010, il est urgent de vous y mettre. Et ne vous fiez pas à la traduction littérale “football de salon” : aucun répit, pas de temps mort, au futsal on est toujours dans l’action.

Un foot sur grand terrain après la journée de boulot, c’est parfois compliqué à organiser, surtout en hiver. Philippe doit rendre un dossier capital, Mathilde est en entretien annuel, Hervé doit récupérer ses jumeaux à l’école… en plus il pleut, ça va encore se finir au baby foot avec Manu.

 

Le futsal est un sport plaisir qui se joue à 5 : un gardien et quatre joueurs de champ. Il vous suffit d’annoncer fièrement dans l’open space : “Demain futsal contre la compta, je fais gardien, j’ai besoin de quatre joueurs de ballon !”. Si votre côte d’amour est plus grande que prévue, pas de panique, vous avez droit à 7 remplaçants qui peuvent permuter à volonté pendant le match !

Si les tactiques individuelles ressemblent à celles du football, chaque joueur doit pouvoir maîtriser tous les postes et jouer aussi bien en attaque qu’en défense. Chaque phase de jeu est articulée autour d’un geste : touche, coup-franc, corner ou relance de gardien, avec une tactique associée.

 

Les tactiques collectives sont spécifiques au futsal et à assimiler par tous pour pouvoir en changer en cours de match. Dès le début des compétitions à six ou sept ans, le joueur de futsal apprend les systèmes de jeu. 1-3-1, losange, système en T, carré et Y inversé, l’équipe adapte sa formation plusieurs fois par mi-temps.

Le futsal, c’est aussi sentir l’odeur du parquet, se regarder comme les 5 mousquetaires et faire bloc pendant deux fois vingt minutes où chacun démontre son sens du sacrifice et sa polyvalence. L’esprit d’équipe y est primordial. Même les fautes vont dans le pot commun. Six coups de sifflet contre votre équipe dans la mi-temps et vous concédez un coup-franc direct à neuf mètres du but, comme un penalty que vous auriez tous provoqué d’un même élan.

 

À cinq sur le terrain, les efforts pour aider les coéquipiers sont indispensables. Tout le monde est dans le même bateau. Il y a très peu d’exploits individuels, les buts sont le fruit d’actions collectives. Et on n’est pas là pour régler les différends avec le service compta à coups de tacles ou de vilaines fautes. Le futsal porte la non-violence comme valeur principale : les tacles sont interdits et les actes d’anti-jeu sanctionnés. Puisque je vous dis que nos enfants ont tout compris.

 

Plaisir, vivacité, technique, tactique et spectacle : Le futsal est un sport plaisir mais intense. Surtout, n’oubliez de vous échauffer. Après l’effort, pensez à vous étirer et à nous raconter votre expérience du futsal !