Mission 2:08:08 : le rêve olympique d'Amaury Paquet

La fenêtre de qualification pour les Jeux de Paris sur marathon est ouverte jusqu’au 30 avril. C’est le 28 qu’Amaury jouera “all-in”. À Hambourg. “Me qualifier à Hambourg, ce serait le hold-up du siècle, sourit-il. On en parle souvent avec mes amis. Si je me qualifie, je pense que ce sera une belle fête. J’ai plusieurs amis qui seront normalement sur la ligne d’arrivée. Il y aura quelques personnes pour fêter ça avec moi ou me réconforter si ça se passe mal. Si je vis un échec, ce n’est pas trop grave. Si j’échoue à quelques secondes de la qualification, c’est vrai que ce serait une énorme frustration. Mais je ne pense pas que j’échouerai pour une poignée de secondes. Si ça casse, ça cassera beaucoup plus et je ne terminerais pas la course.”

Comme beaucoup, Amaury a commencé son parcours de coureur par des joggings régionaux. Avant de se tourner vers des épreuves plus élevées, sur semi et sur marathon. “Ce que j’aime dans le marathon, c’est que c’est long, explique Amaury. Il peut s’y passer plein de choses. C’est vraiment une course de gestion. Gestion d’allure, d’alimentation…”Tout au long des 42,195 km, le maître-mot, c’est la régularité. “Le marathon, c’est une vitesse que l’on doit tenir le plus longtemps possible, poursuit Amaury. On doit être le plus régulier possible. Ce que j’aime vraiment, c’est voir un chiffre qui ne bouge pas. Si on part en 3’02’’ au kilomètre, il faut qu’à chaque kilomètre ça bipe à ce rythme-là. Si on passe une fois en 3’05’’, on sait qu’on a perdu 3 secondes. Si on veut les récupérer, ça peut nous mettre dans le rouge pour la suite de la course.”

Employé au magasin Decathlon d’Alleur (Liège), Amaury continue à travailler un jour par semaine pendant sa préparation. Il continue donc à prendre soin de son linéaire (rayon) et de ses clients. “Ça me booste au niveau social parce que je continue à voir des gens. Et puis j’adore vraiment ce que je fais. Je continue donc à travailler quelques heures par semaine. Je crois que mes collègues sont fiers de ce que je fais. Il me voient beaucoup m’entraîner. Ils sont à fond derrière moi et me motivent à chaque fois qu’ils me voient. C’est vraiment un boost supplémentaire.”