Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : 
«Un métier passion»

Belge expatrié en Haute-Savoie, Louis Hansenne nous parle de son quotidien de pisteur-secouriste à Châtel. Il revient aussi sur sa formation.

Pour devenir pisteur-secouriste, un excellent niveau de ski est évidemment requis, mais pas seulement. Louis Hansenne, pisteur-secouriste belge expatrié à Châtel (Haute-Savoie). Il nous parle de son quotidien, mais aussi de la formation qu’il a suivie pour accéder à ce boulot passionnant.

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Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

Pisteur-secouriste, c'est quoi ?

Le boulot de pisteur-secouriste est varié. Dans les grandes lignes, « on s'occupe de tout ce qui est lié à la sécurité sur le domaine skiable », indique Louis. Vérification de l'état des pistes, prévention des avalanches, secours sur et en dehors des pistes : c'est le quotidien des pisteurs-secouristes, mais pas seulement. « Il y a aussi un côté relation clients, poursuit Louis. On connaît bien la station, on est donc là pour donner des informations aux skieurs, leur conseiller des itinéraires. Ce côté social est très agréable et surtout utile pour les vacanciers.»

Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

Comment devient-on pisteur-secouriste ?

Devenir pisteur-secouriste quand on est Belge ? Pas forcément gagné d'avance, mais avec un peu de bonne volonté, c'est possible...« Je partais skier une semaine par an avec mes parents, rembobine le pisteur-secouriste de Châtel. J'ai toujours été passionné par la montagne, par le ski. J'avais vraiment envie de faire de la montagne et du ski mon boulot à temps plein. Je me suis renseigné sur différents métiers et pisteur-secouriste était vraiment le métier qui m'attirait le plus par sa variété.»

Quel niveau de ski ?

« Je n'avais pas du tout le niveau de ski suffisant quand j'ai commencé à m'intéresser à la formation et au métier. Donc j'ai fait deux saisons en station en tant que skiman (loueur de skis), ce qui m'a donné l'occasion de skier beaucoup sur mes jours de congés et d'acquérir le niveau nécessaire pour me lancer dans le test d'entrée.»

Test technique et formation

Ce «test technique», c'est la clé d'entrée pour la formation (brevet d'état) de pisteur-secouriste. Mais c'est quoi ? « Une descente libre de 400 mètres à 600 mètres de dénivelé, en hors-piste. Le plus important, c'est de se démarquer, d'être solide sur ses skis, rapide et engagé, tout en restant prudent.» Une fois ce test (très sélectif) réussi, place à la formation qui verra les "apprentis pisteurs" se perfectionner en secourisme puis se familiariser "en conditions réelles" à leur futur métier.

Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

C'est quoi, une journée-type de pisteur-secouriste ?

«S'il n'y a pas de déclenchement d'avalanche à effectuer, on arrive vers 8 heures sur le domaine. On va commencer par ouvrir les pistes, les baliser, les sécuriser. On vérifie si le damage a bien été effectué durant la nuit. Ensuite, on retourne au poste préparer notre matériel de secours pour la journée. On va ensuite être en permanence sur différents postes de secours assez haut sur le domaine pour pouvoir intervenir à tout moment (et rapidement) dès qu'on nous appelle à la radio.»

Et s'il y a un déclenchement d'avalanche ?

S'il y a un risque d'avalanche avec coulée sur le domaine skiable, les pisteurs-secouristes ont alors le rôle de les provoquer, pour sécuriser les pistes. « On commence alors la journée plus tôt, vers 6h, et on déclenche des avalanches pour être sûrs qu'il n'y ait pas de coulées ou de décrochements de plaque en journée sur les pistes. On fonctionne avec différents types d'explosifs, on balance les charges aux endroits où on aimerait que ça déclenche.»

Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

Vous voulez vous lancer dans la formation de pisteur-secouriste ? Quelques conseils

« Il ne faut pas croire que ce métier est uniquement réservés aux gens qui habitent en station ou dans la vallée et qui sont nés sur des skis, estime Louis. En prenant un peu de temps et avec de l'entraînement, il y a moyen d'y arriver. Mon conseil, ce serait de faire une ou deux saisons en station pour avoir l'occasion de skier un maximum, puis de présenter le test technique, que l'on peut faire autant de fois qu'on veut.»

Quelles qualités pour exercer ce métier ?

« C'est vraiment un métier passion. Il faut vraiment avoir envie de pratiquer la montagne, d'y être tous les jours, par tous les temps. Il faut avoir le courage d'assumer des journées dans le froid, en altitude. Il faut aussi être passionné par les gens, car il y a beaucoup de relationnel.»

Retrouvez d'autres informations (coût de la formation, vie en station) sur le métier de pisteur-secouriste en écoutant notre podcast !

Louis, pisteur-secouriste dans les Alpes : "Un métier passion"

Louis Hansenne

Pisteur-secouriste à Châtel

Belge expatrié en Haute-Savoie, Louis est secouriste à Châtel depuis l'hiver 2022-2023.

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