Pourquoi les femmes font-elles moins de sport ?
Le constat est clair, les femmes font moins de sport que les hommes, notamment chez les plus jeunes. Pour plusieurs raisons. Une enquête de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques français) datant de novembre 2017 nous en apprend un peu plus sur les facteurs qui sont à l’origine d’une moindre pratique physique chez les femmes.
À l’adolescence, la pratique sportive se fait plus rare que pendant l’enfance, en particulier chez les filles. Pour plusieurs raisons comme la lassitude (l’activité choisie quelques années plus tôt ne plaît plus ou et jugée trop exigeante) ou des insatisfactions liées à l’ambiance.
Vers 25-30 ans, la pratique sportive des femmes peut être contrainte par un manque de temps. Les femmes continuent en effet à consacrer en moyenne plus de temps que les hommes aux tâches ménagères et parentales.
Les stéréotypes ont également la dent dure. “Sport de fille” ou “sport de garçon” sont des expressions que l’on entend encore trop souvent.
En 2015, en France, 45 % des femmes et 50 % des hommes de 16 ans ou plus déclaraient avoir pratiqué une activité physique ou sprotive au cours de l'année écoulée. Entre 2009 et 2015, la part de pratiquantes est passée de 40 à 45 % chez les femmes alors que les chiffres sont restés stables chez les hommes. L'écart serait-il en train de se résorber ?
(Insee - Insee Première N°1675, 23 novembre 2017, Paris, France https://www.insee.fr/fr/statistiques/3202943)
Ce n’est un secret pour personne le sport féminin est également moins médiatisé que son pendant masculin. Pourtant, la médiatisation d’un événement sportif peut générer un engouement pour la pratique sportive.
Ces dernières années, on remarque tout de même une couverture médiatique plus importante du sport féminin. Mais on reste très loin de la parité. En 2021, les chiffres en Fédération Wallonie-Bruxelles étaient éloquents. Dans la presse quotidienne, on ne relevait que 6% de femmes dans les pages sportives. Les chiffres étaient à peine meilleurs en TV où on ne recensait que 10% de femmes. Les journalistes sportives ne représentaient d’ailleurs que 11% du groupe des journalistes sportif·ve·s.
(Etude de l’égalité et de la diversité en presse quotidienne, AJP, 2019 www.ajp.be/diversite)