De nombreux chasseurs se sont mis à ce sport parce que leurs parents chassaient. est-ce aussi votre cas ?
Els : La chasse est en effet typiquement le genre de sport qui se transmet de génération en génération. Ce n’est pourtant pas le cas dans ma famille. On voit émerger aujourd’hui une nouvelle génération qui n’entretient aucun rapport familial avec la chasse, mais qui éprouve le besoin d’un retour aux sources et de se reconnecter à la nature, ou juste déconnecter. Je suis fascinée par la nature depuis mon plus jeune âge. Avec ma famille, nous faisions souvent des sorties avec un « guide de traces d’animaux », et j’ai très vite appris à reconnaître plusieurs espèces différentes. Mon premier contact avec la chasse date d’un voyage en Écosse, auquel un ami chasseur avait invité ma famille. Lors de ce voyage, le chasseur a expliqué les tenants et aboutissants de ce sport à un grand groupe de non-chasseurs. C’est là que j’ai compris qu’il ne s’agissait pas uniquement de prélever un animal, mais qu’il y avait aussi toute la préparation, l’observation et la connaissance du territoire et de sa faune.
Romain : Moi aussi, j’ai découvert la chasse indépendamment de ma famille. J’ai grandi en Bretagne, et j’adorais déjà passer mon temps dans la nature. Avec des amis du village, on partait en forêt chercher les animaux pour les observer. Quelques chasseurs plus âgés m’ont alors proposé de les accompagner lors de leurs sorties. C’est à ce moment que j’ai vraiment mordu à ce sport et, j’ai, peu après, passé l’examen pour obtenir mon permis de chasse.